LES BALLETS RUSSES Projection UGC

Deux des quatre ballets sont présentés dans d'autres articles  : "L'après-midi d'un faune", sur le Prélude de DEBUSSY, et "Pétrouchka" sur la musique de STRAVINSKI.

Vous trouverez ci-dessous une courte présentation  et les vidéos musicales des œuvres chorégraphiées pour les "Ballets Russes" de Serge de Diaghilev : "L'invitation à la valse" de Carl Maria von Weber et "Le Tricorne" de Manuel de Falla.

1 L'invitation à la valse : 

 

Invitation à la danse, op. 65 (Aufforderung zum Tanz), sous-titré « rondo brillant pour pianoforte »,   est une valse pour piano de Carl Maria von Weber composée en 1819. Elle est dédiée à Caroline Brandt que le compositeur épousa en 1817.

L'œuvre a été orchestrée en 1841 par Hector Berlioz (sous le titre français Invitation à la valse), lors de l'ajout du ballet exigé par la forme « grand opéra » au deuxième acte du Freischütz à l'Opéra de Paris. Cette version orchestrale a été reprise pour Le Spectre de la rose, ballet chorégraphié en 1911 par Michel Fokine sur un livret de Jean-Louis Vaudoyer inspiré par le poème homonyme du recueil La Comédie de la mort de Théophile Gautier.

On a ici un bel exemple de l’art de Berlioz, qui utilise sa maîtrise dans ce domaine pour donner plus de relief à l’original de Weber sans jamais chercher à se faire remarquer. La musique rappelle certaines pages de Berlioz lui-même, en particulier le Bal de la Symphonie fantastique.

Plusieurs thèmes symbolisent les différents épisodes du programme : invitation du cavalier, refus poli puis acceptation de la danse, conversation avant la danse, début de la valse, remerciements à la fin de la valse, séparation, départ après un silence.

Courte analyse :
1 Introduction, dialogue violoncelle clarinette;
2 valse qui débute par son thème principal à 1'54;
3 coda à 8'38, rappel du dialogue violoncelle clarinette.




2 Le Tricorne :

 Le Tricorne (titre espagnol original : El sombrero de tres picos) est un ballet en un acte composé par Manuel de Falla, chorégraphié par Léonide Massine, décors et costumes de Pablo Picasso.


Créé par les Ballets Russes de Serge de Diaghilev le 22 juillet 1919 à l'Alhambra de Londres, il a pour interprètes principaux Léonide Massine, Tamara Karsavina et Léon Wojcikowski. La direction d'orchestre en était confiée à Ernest Ansermet.

 
Inspiré de la nouvelle homonyme de Pedro de Alarcon (1874), le ballet est une commande de Diaghilev à de Falla, qui avait déjà composé une pantomime sur le sujet, Le Gouverneur et la meunière (1917).

Argument :

L’histoire se passe dans un village d’Andalousie à la fin du XVIIIe siècle.

Le Gouverneur de la province (le Corregidor), âgé et impopulaire, dans une chaise à porteurs, s’arrête près d’un moulin, aperçoit une jeune et jolie meunière et décide de la séduire. Sous un faux prétexte, fait arrêter son mari.


A la tombée de la nuit, le Gouverneur revient furtivement au moulin. La belle meunière le reçoit avec un saut d’eau. Le Gouverneur ôte son manteau et le suspend pour le faire sécher, met une cape appartenant au meunier et va se coucher sous le porche de sa maison.

Le meunier qui s’est enfui, revient chez lui et voit pendre le manteau du Gouverneur. Il s’en empare et  griffonne sur le mur « Votre femme n’est pas moins belle que la mienne ». La foule des voisins arrive, et maltraite le Gouverneur. 
Le meunier et sa femme se retrouvent 


et, au moment où la foule devient menaçante, le vieux Gouverneur, ridiculisé, est secouru par ses alguazils, à la poursuite du meunier.
La déconfiture du Gouverneur donne aux villageois l’occasion de réjouissances. Ils font une grande fête au cours de laquelle ils le font sauter en l’air comme un pantin désarticulé pour célébrer la fin du règne despotique du Gouverneur en tricorne.


En cliquant sur le lien ci-dessous, vous pourrez voir la vidéo en concert du Tricorne, version intégrale.
https://youtu.be/PCgM4oeHf6U
ou visionner la vidéo ci-dessous dans ce format.







 Le tricorne, chapeau à trois bords relevés, était très en vogue au XVIIIe siècle. Les militaires en répandirent l’usage dès 1690. Comme leurs chapeaux à larges bords avaient tendance à s’affaisser, ils eurent l’idée de relever les bords en les épinglant pour se dégager la vue. En Espagne, on essaya d’en rendre le port obligatoire, car le chapeau rond et la cape pouvaient dissimuler le visage.


Le tricorne se portait à Venise, pour le carnaval avec la « bauta » (petit morceau de soie blanche qui encadrait le visage), associé à un masque blanc destiné à garantir l’anonymat de celui qui le mettait (masque, volto, fantôme). Une fois par an, le pauvre, ainsi déguisé comme le riche, pouvait se sentir moins pauvre, grâce au tricorne et au masque qui atténuaient les barrières sociales.







Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire