Petrouchka est un ballet qui fait partie de la "trilogie" qui va faire connaître Igor Stravinsky (1882-1971) au monde musical du début du XXème siècle.
Parvenu à la célébrité avec "L'oiseau de Feu", créé le 25 juin 1910 par les "Ballets Russes" de Serge de Diaghilev, Stravinsky achève la conquête du public parisien et du monde musical le 13 juin 1911 avec son ballet "Petrouchka". Deux ans plus tard, le 29 mai 1913, le "Sacre du Printemps", malgré le scandale, contribue au renouvellement de l'esthétique et de la technique musicale.
La Musique de "Petrouchka" :
Elle instaure un langage musical neuf qui répudie les traditions établies de grâce, de charme, de raffinement.
Superposition de rythmes, de tonalités, d'harmonies ; crudité et même "vulgarité" des timbres; concision et simplicité des lignes mélodiques ; retour à la magie du rythme ; orchestration audacieuse, telles sont les caractéristiques essentielles de cette partition.
Quant au piano, "par sa sonorité mate, sa gesticulation à la fois mécanique et fulgurante, sa percussion précise comme celle d'un xylophone, il inaugure un style entièrement nouveau, en pleine opposition avec la pianistique debussyste". (G. Rouget)
Naissance de "Petrouchka" :
Stravinsky travaille en 1910 sur un projet de "Concertstück" pour piano et orchestre.
« En composant cette musique, j'avais nettement la vision d'un pantin subitement déchaîné qui, par ses cascades d'arpèges diaboliques, exaspère la patience de l'orchestre, lequel, à son tour, lui réplique par des fanfares menaçantes. » (Chroniques de ma vie).
Argument :
Il est construit autour de trois personnages, un trio de marionnettes auxquelles un vieux charlatan va transmettre des sentiments humains.
Petrouchka (Pierrot russe) être laid, difforme, naïf, souffre-douleur, au cœur sensible, est amoureux de la Ballerine. Celle-ci préfère le Maure, rival brutal, prétentieux et riche. Petrouchka en vient aux mains avec le Maure qui le tue d'un coup de sabre.
Cette action constitue le cœur de la fresque musicale qui est encadrée par deux scènes des "Fêtes populaires de la Semaine grasse".
Les quatre tableaux sont :
La Musique de "Petrouchka" :
Elle instaure un langage musical neuf qui répudie les traditions établies de grâce, de charme, de raffinement.
Superposition de rythmes, de tonalités, d'harmonies ; crudité et même "vulgarité" des timbres; concision et simplicité des lignes mélodiques ; retour à la magie du rythme ; orchestration audacieuse, telles sont les caractéristiques essentielles de cette partition.
Quant au piano, "par sa sonorité mate, sa gesticulation à la fois mécanique et fulgurante, sa percussion précise comme celle d'un xylophone, il inaugure un style entièrement nouveau, en pleine opposition avec la pianistique debussyste". (G. Rouget)
Naissance de "Petrouchka" :
Stravinsky travaille en 1910 sur un projet de "Concertstück" pour piano et orchestre.
« En composant cette musique, j'avais nettement la vision d'un pantin subitement déchaîné qui, par ses cascades d'arpèges diaboliques, exaspère la patience de l'orchestre, lequel, à son tour, lui réplique par des fanfares menaçantes. » (Chroniques de ma vie).
Avec l'aide de Diaghilev, Stravinsky élabore un récit pour un prodigieux ballet. À la fin de décembre 1910, le compositeur a déjà terminé les deux premières scènes et se rend à Saint-Pétersbourg pour montrer sa musique au chorégraphe Michel Fokine et au décorateur Alexandre Benois, également co-auteur du livret et créateur des costumes.
L'idée du Concertstück est abandonnée pour un ballet qui en utilise la matière musicale.Argument :
Il est construit autour de trois personnages, un trio de marionnettes auxquelles un vieux charlatan va transmettre des sentiments humains.
Petrouchka (Pierrot russe) être laid, difforme, naïf, souffre-douleur, au cœur sensible, est amoureux de la Ballerine. Celle-ci préfère le Maure, rival brutal, prétentieux et riche. Petrouchka en vient aux mains avec le Maure qui le tue d'un coup de sabre.
Cette action constitue le cœur de la fresque musicale qui est encadrée par deux scènes des "Fêtes populaires de la Semaine grasse".
Les quatre tableaux sont :
- la Fête de la Semaine grasse,
- Chez Petrouchka
- La chambre du Maure
- Grand Carnaval
1er tableau, 1830, place de l'Amirauté à Saint Petersbourg, c'est carnaval.
la foule : par une journée ensoleillée d'hiver, une foule bigarrée,bruyante et joyeuse se presse autour des baraques, manèges et tréteaux.
Orchestration haute en couleur, superposition de rythmes et de motifs mélodiques différents par l'utilisation ou l'imitation d'instruments populaires : tambours, cornets à piston, accordéon, orgue de barbarie.
l'orgue de barbarie : il égrène les notes d'une rengaine de 1908 (Une jambe en bois) pendant qu'une danseuse évolue en jouant du triangle.
Flûtes, piccolos, clarinettes, clarinette basse, triangle, célesta,harpe, piano participent à cette scène.
le tour de passe-passe :
Un roulement de tambour brutal attire les badauds vers un petit théâtre de marionnettes. Un vieux charlatan joue un air de flûte; le rideau se lève, trois poupées apparaissent : Petrouchka, la Ballerine et le Maure De sa flûte magique il les touche une à une et les anime.
danse russe :
Les trois poupées devenues vivantes s'animent et exécutent une danse effrénée.
2ème tableau : La chambre de Petrouchka : un réduit , des murs en carton peints en noir avec des étoîles et un gros croissant de lune; un portrait du charlatan est accroché, symbole de son esclavage.
Seul, triste, se sait laid et ridicule; il exprime sa souffrance en une douloureuse pantomime.
Thème de Petrouchka :
Il rêve et cherche une consolation dans l'amour de la Ballerine. Mais celle-ci pénètre dans sa chambre, Petrouchka laisse éclater sa joie ; maladresse, agitation avec frénésie : elle fuit, effrayée.
Importance du piano dans ce tableau, rappelant l'origine de l’œuvre : Concerstück dans lequel le piano s'oppose à l'orchestre par ses "cascades d'arpèges diaboliques".
3ème tableau : La chambre du Maure : murs tapissés de papier peint égayé de palmes vertes et de fruits énormes qui s'étalent sur un fond rouge.
Le Maure, au costume somptueux, se prélasse sur un sofa et joue avec une noix de coco. Il est bête, méchant, orgueilleux, mais puissant. Il essaie d'ouvrir la noix de coco avec son sabre, s'énerve puis, n'y parvenant pas, peu à peu s'apaise.
Entrée de la Ballerine : arrivée de la Ballerine , elle s'est enfuie de la chambre de Petrouchka. Vive, gracieuse et coquette, elle évolue avec légèreté.
Valse : elle danse sur un rythme de valse, ternaire; le Maure, à son tour s'essaie maladroitement sur un rythme binaire. La superposition rythmique participe au contraste de la situation ; l'aspect imposant du Maure a conquis la Ballerine.
Intrusion de Petrouchka : le thème de Petrouchka retentit (trombones avec sourdine), fou de jalousie le pantin fait irruption dans la chambre du Maure, se prend de querelle avec son rival, mais celui-ci le met brutalement à la porte.
4ème tableau : la fête bat son plein sur la place de l'Amirauté.
- Suite de danses : des nourrices exécutent une danse construite sur deux airs populaires russes (1) ; un montreur d'ours fait danser son compagnon (contraste entre la clarinette et le tuba) (2) ; un fêtard distribue des billets de banque par poignées ; un groupe de cochers dansent sur un air folklorique russe au rythme très accentué (thème joué par bribes à divers instruments) (3).
- Réapparition des pantins : une trompette joue le thème de Petrouchka, le Maure poursuit Petrouchka, le rejoint et d'un coup de sabre lui fend le crâne.
- Mort de Petrouchka : Petrouchka meurt (court motif de la clarinette, du violon solo puis du basson), la foule émue l'entoure silencieusement.
- Explications du charlatan : en présence d'un agent de police (basson) le magicien rassure les badauds et dévoile la réalité : sous ses mains, Petrouchka redevient une poupée de son sans vie qu'il traîne derrière lui en regagnant sa baraque.
- Le fantôme de Petrouchka : mais soudain un rire formidable éclate (thème de Petrouchka par deux trompettes) ; le spectre de Petrouchka, du haut du petit théâtre, nargue et menace son maître terrifié.
Le rideau tombe.
VIDEO du ballet.
A la fin du premier visionnage, cliquer sur l'image pour passer au deuxième, de même pour le troisième.
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